Le Vieil Ane

           Un fermier avait un vieil âne, très vieux et bien faible. Un jour, il trouva la pauvre bête qui était misérablement tombé au fond du trou profond.

           « Mon pauvre vieux, lui dit il, que vais-je faire de toi ? Jamais je ne pourrai, à moi seul, te tirer de là ! Chercher du secours ? Ce serait bien difficile et bien coûteux, plus que tu ne vaux ! D’ailleurs, même si on t’en tirait, tu ne vivrais plu bien longtemps… Non, décidément, il n’y a qu’une chose à faire : Je vais tout simplement t’enterrer là au fond ! »

           Sur quoi, le fermier prit une pelle et se mit à jeter de la terre dans le trop

u.

Il était vieux lui-même, un peu sourd, et plus très ingambe : Il pelletait sans regarder dans le trou, car cela lui faisait tout de même un peu de peine d’enterrer son âne. Et la terre tombait, pelletée après pelletée. De temps en temps, le fermier s’arrêtait pour s’éponger le front. Le tas de terre diminuait peu à peu. Enfin, il s’arrêta et se retourna pour voir si le trou était bien rempli… Quelle ne fut pas sa stupéfaction de se trouver face à face avec son âne qui le regardait paisiblement. Il avait fini par n’avoir plus qu’un petit effort à faire pour gagner la surface du sol, car chaque fois que la terre tombait sur lui il la secouait et la piétinait.

           C’est ainsi que le chrétien doit faire. Au lieu de se laisser accabler et ensevelir peu à peu sous les attaques, critiques, difficultés et épreuves que les hommes et le diable s’efforcent de lui lancer pour le faire taire, et sous lesquelles il ne manquerait pas d’étouffer qu’il leur marche dessus ! Qu’il les laisse tomber à terre et les foule aux pieds, dans l’assurance de la victoire par la foi en Jésus Christ. (Le Dieu de paix écrasera bientôt satan sous vos pieds Romains 16 :20) Et voila qu’au moment où on le croira mort et enterré, écrasé par toutes ces épreuves, on le trouvera debout, libre et fortifié par l’exercice même de la foi. (…dans la détresse mais non dans le désespoir, persécutés mais non abandonnés, abattus mais non perdus..2 Corinthiens 4 :8-9).

 

(Anecdote racontée par la missionnaire J. Payne)

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