L'expression “porter sa croix” fait souvent penser que chacun a sa part de soucis et de souffrances sur la terre, pour acquérir la faveur de Dieu dans l'au-delà.
Mais lorsque Jésus parle de le suivre en “portant sa croix”, il se réfère à la coutume romaine de l'époque qui voulait que les condamnés à la crucifixion portent eux-mêmes leur croix jusqu'au lieu du supplice. “Jésus sortit, portant sa croix, et alla au lieu… où ils le crucifièrent” (Jean 19. 17, 18). Lorsqu'on voyait passer un homme chargé d'une croix, deux choses étaient claires :
– Sur lui, les plaisirs animés par l'esprit du monde n'avaient plus de prise. Il allait à la mort, et tout cela ne le concernait plus.
– Cet homme, quelles que soient ses aptitudes, n'intéressait plus la société puisqu'il était condamné. On n'attendait plus rien de lui, on ne voulait plus de lui.
L'apôtre Paul y fait allusion lorsqu'il affirme que, identifié avec Jésus Christ mis en croix, il en a fini avec le monde, et le monde en a fini avec lui (Galates 6. 14). Paul et cette société sans Dieu n'ont plus rien à faire l'un avec l'autre.
Chrétiens, voilà la relation dans laquelle la croix de Jésus Christ nous place vis-à-vis du monde organisé sous l'autorité de Satan. À nous de le vivre concrètement, de “prendre notre croix” à la suite de Jésus. Nous ne serons pas perdants car, si nous sommes morts, notre vie est “cachée avec le Christ en Dieu” (Colossiens 3. 3). Dans cette condition, nous serons des témoins vivants de Jésus dans le monde, et pour tous ceux qui nous entourent.
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Abed (mardi, 01 décembre 2020 15:20)
Amen!!
C'est jolie... C'est simple, clair et concis.